Rhode au jour le jour

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Youth (Paolo Sorrentino)

Curieux : je suis tombée par hasard sur ce film de 2015 l'autre soir tard, mais comme je dormais sur mon canapé j'en avais loupé le début, et il était tard : je n'ai pas pu garder mes yeux ouverts... Malgré tout, ce que j'en avait vu m'a suffisamment intriguée pour avoir envie de le re-regarder, entièrement cette fois (et bien réveillée).

Ce que j'ai fait hier, avec NPO Start Plus puisque j'ai un mois gratuit à l'essai. Ca marche assez facilement, surtout si on est équipé de Crome Cast.

 

Je reste sur ma première impression : il m'a bien plu (pas comme à tout le monde sur IMDb !).

Il y a d'abord le côté esthétique de cet hôtel de luxe au pied des montagnes en Suisse, il y a surtout les deux acteurs principaux qui sont irrésistibles de charme : Michael Caine et Harvey Keitel, aussi différents soient-ils l'un de l'autre (l'un tout en réserve froide et polie, l'autre en joyeuse exubérance). Tous deux sont âgés, très âgés même dans le cas de Michael Caine, mais quel bonheur de les voir à l'écran ! Ils sont époustouflants de naturel, et tellement émouvants dans leur fragilité (les discussions sur leurs problèmes de prostate !). Michael Caine en particulier crève l'écran avec ses sourires polis et ses yeux pétillants. Mais il sait aussi se faire autoritaire ("that is enough", à l'envoyé de la Queen). J'ai aimé leurs réflections sur la vieillesse et le temps écoulé, leurs blagues, leur complicité... Il faut faire attention à la scène de la piscine où les deux "vieux" voient arriver Miss Universe se baigner avec eux dans le plus simple appareil : ils ressemblent à des enfants devant un arbre de Noël !
Il y a tout un côté onirique dans le film qui ne m'a pas déplu non plus : je me suis laissée prendre au jeu du metteur en scène. Alors bull-shit prétentieux ? certainement un peu aussi : le film aurait sans doute gagné à être moins long et moins dispersé (il y a trop de personnages qu'on aperçoit à peine). Mais n'oublions pas l'humour qui parsème les dialogues et rend l'ensemble léger en dépit des thèmes abordés.

En tout cas j'ai préféré à la Grande Belleza du même metteur en scène, dont je n'ai conservé aucun souvenir malgré Rome : je parie que je me souviendrai encore longtemps des paysages majestueux des Alpes.



05/08/2020
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