En attendant Bojangles (Olivier Bourdeaut)
J'ai emprunté ce livre dimanche et je l'ai lu lundi matin, en entier : il est court et d'une lecture facile.
Mais je suis restée un peu sur ma faim, surtout après la pluie de bonne critiques et de coups de coeur que ce roman a suscités. D'ailleurs au départ je n'avais pas envie de le lire, puis j'ai eu envie de juger par moi-même et je l'ai donc réservé (oui, il fallait le réserver et je n'étais pas la 1ère sur la liste) à la bibliothèque. J'ai bien fait, j'aurais regretté de l'avoir acheté.
Au début j'ai souri devant plusieurs trouvailles de langage de l'auteur, et je me suis dit que j'allais passer un bon moment. Hélas, on devine assez vite le drame qui se cache sous l'originalité affichée des parents du narrateur, de sa mère en particulier. Et pourtant, je ne suis pas du tout du genre à voir venir les dénouements !
Oui bien sûr (attention ! spoiler) qu'elle est malade cette maman, il ne pouvait en être autrement. La fantaisie c'est beau mais là quand même on dépasse toutes les bornes puisque les parents en arrivent à retirer leur enfant de l'école. Dans quel monde sommes-nous donc ? NI totalement fable ni totalement réaliste, le roman reste selon moi à mi-chemin. Finalement que veut nous dire l'auteur ?
L'absence de personnages en-dehors des 4 principaux (j'y inclue l'ami de la famille, pas l'oiseau exotique) renforce l'impression d'étrangeté mais surtout d'artificialité. Finalement non, je ne suis pas du tout convaincue malgré quelques passages charmants et de vraies "trouvailles". Il aurait fallu rester dans le recit fait par le petit garçon, pas alterner avec le récit du mari et père, qui du coup passe pour un irresponsable. En se concentrant sur le vécu du garçon, avec ses interrogations et ses difficultés d'ajustement, l'auteur aurait pu en faire un récit plus poétique et plus émouvant.
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