Rhode au jour le jour

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sur-consommation

Par hasard il y avait dans le NRC de hier une colonne de Louise Fresco sur la surproduction et la surcommation dans les pays occidentaux. Et une publicité en bas de la première page du même journal : "partez où vous voulez pour rien du tout" ("tien bestemmingen voor een tientje" en néerlandais).

Et c'est ça qui me gêne : cette frénésie de consommer à bas prix, qu'il s'agisse de vêtements, d'alimentation ou de voyages, qui s'affiche sans aucune gêne absolument partout, des journaux aux abribus (je pense aux pubs de Carrefour). Alors que nous commençons à être conscients de l'épuisabilité (c'est français ce mot ?) des ressources, des problèmes quasi insurmontables liés au traitement de nos déchets, sans parler des dangers que la pollution fait courir à notre environnement.

Il semble que rien ne puisse enrayer cette courses effrenée. C'est si difficile d'agir à contre-courant, tout seul dans son coin... je ne dis pas cela pour me dédouaner à bon compte, c'est tout simplement vrai. Parmi nos amis nous en connaissons beaucoup, et de sensibilité écologique, qui n'hésitent pas à partir en avion plusieurs fois par an à des prix imbattables dans tous les coins du monde. Si on leur disait que leur attitude est irresponsable ils ne seraient sans doute pas contents, ni d'accord !

Et nous autres que faisons-nous ? qu'est-ce que JE FAIS moi ? Nous rentrons d'une semaine (en location et en voiture) en Autriche : moins lourd comme empreinte écologique que la même semaine dans un club ou à l'hôtel. Mais même là, le problème du gaspillage (en route, à l'étape, sur place) et des déchets se pose de façon aigüe. Et en juin nous irons passer un weekend à Prague : quoi de plus innocent en apparence !

Faudrait-il ne plus partir du tout ? comme autrefois, vivre dans un rayon limité autour de son lieu d'habitation ? Devons-nous nous sentir coupables dès que nous partons en vacances ?

C'est la richesse qui crée les problèmes, après avoir délivré les hommes d'autres problèmes. Et  personne dans nos sociétés de consommation n'est prêt à remettre son mode de vie en cause sans une bonne catastrophe pour remettre les compteurs à zéro. J'en viens presque à le souhaiter, c'est terrible non ?



14/02/2014
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