Rhode au jour le jour

Je voudrais commencer par une citation extraite d'un article du NRC weekend de la semaine dernière, intitulé "we maken nu 1,4 planeet op, dan kan zo niet verder" (= nous utilisons maintenant 1,4 planète, ça ne peut pas continuer). C'est un interview avec Hans Bruyninckx, directeur du Europese Milieuagentschap à Copenhague.

A la question : "is onze manier van leven onhoudbaar ?" il répond "ja. Nu moeten we een nieuwe samenleving bouwen. Met een compleet ander energiesysteem, nieuwe soorten mobiliteit, andere woonvormen".

Soit en français : "peut-on continuer avec notre manière de vivre ?"

"non. Nous devons maintenant constuire une société nouvelle. Avec un système énergétique complètement différent, de nouvelles façons de nous déplacer, et d'autres types d'habitat".

Le reste de l'article est à l'avenant. Ce ne sera pas simple dit-il, mais au moins nous sommes prévenus. Le choix est le suivant selon lui : prendre un risque acceptable, ou faire un saut dans l'inconnu. Et il est moins 5. Je ne comprends pas que si peu de gens en soient convaincus : si on est persuadé de la justesse de ce constat on ne devrait plus pouvoir fermer l'oeil de la nuit !

Ce même Hans Bruyninckx ajoute plus loin : "technologie is niet het probleem, maar beleid dat in het voordeel is van oude industrie, fiscale systemen die innovatie tegenhouden. En natuurlijk ook gewoon onwil en angst voor verandering" (= la technologie n'est pas le problème, mais une gestion dans l'intérêt des vieilles industries, des systèmes fiscaux qui freinent l'innovation. Et bien sûr également la mauvaise volonté et la peur du changement").

Je pense tout-de-suite à l'industrie automobile par exemple : pour ne pas détruire encore plus d'emplois (et conserver un minimum de paix sociale dans les pays constructeurs) on continue à produire des voitures et à convaincre les consommateurs d'en acheter ! alors qu'il faudrait ré-utiliser, réparer, partager, louer, que sais-je...

Personnellement je ne suis pas très optimiste : ce monsieur compte sur les aspects positifs de cette nouvelle façon de vivre qui doit émerger, plus saine et plus agréable (le vélo !) plutôt que sur les interdits ou les lois pour faire passer son message. J'ai peur que ça prenne trop de temps, un temps que nous n'avons peut-être plus. Il cite en exemple le système de "car-sharing" (c'est moi qui appelle ça comme ça) à Copenhague : "DriveNow". Je vais regarder ce qu'on en dit sur internet.

Mais ce qui marche peut-être à Copenhague a-t-il une chance de se développer ailleurs, à Londres ou à Paris, ou à Shanghaï ? Hier soir Marc a mis presque 5h pour venir en train depuis Amsterdam : c'est quand même ridicule ! tant que les transports en commun ne fonctionneront pas mieux, les gens continueront à préférer leur voiture, logique.