Rhode au jour le jour

Reprenons un instant : vendredi soir Marc arrive en voiture de Delft avec des amis pour le weekend. A 8h30 ils sont sur le ring à hauteur de Zaventem : chouette, dans une petite demi-heure ils seront à la maison ! En fait ils sont arrivés à 11h du soir... ring totalement bouché, un accident sans doute, ils n'ont jamais su au juste.

Le lendemain samedi Suzanne arrive avec le train depuis Amsterdam : pour aller plus vite (les weekends les trains sont encore pires qu'en semaine !) elle a pris un Thalys, je dois aller la chercher à la gare du Midi à 13h10. Peu avant midi elle appelle de Rotterdam : Thalys en panne, une heure de retard.

Et voilà l'état des connections entre deux pays riches de l'Union Européenne (libre circulation des hommes, ne l'oublions pas !)  membres du Bénélux, aux économies très interpénétrées : il est devenu impossible de venir des Pays-Bas vers la Belgique sans être exposé à des accidents ou des retards incompréhensibles qui paralysent le traffic. Et donc il est devenu impossible de tabler sur une durée raisonnable du voyage. Qui l'eût cru ? De qui se moque-t-on ? Vu des Etats-Unis ou de Chine tiens, cela doit être difficile à croire et même à imaginer : il n'y a guère que 200 km entre les deux capitales.

Et pourtant voilà où le citoyen de l'Europe est rendu en ce début de XXième siècle. En fait il n'est rendu nulle part et il fait mieux de ne pas sortir de chez lui. Dommage.