Rhode au jour le jour

Rhode au jour le jour

Julien Duvivier

J'ai regardé hier soir un film que j'avais enregistré lundi dernier sur Arte dans le cadre d'un hommage à Julien Duvivier : "Voici le temps des Assassins", avec entre autres Jean Gabin. Le titre ne me disait rien, au contraire de "Marie Octobre" également diffués sur Arte et que j'ai aussi enregistré.

A propos de Marie Octobre (avec l'éblouissante Danielle Darrieux) je l'avais vu celui-là, il y a bien longtemps à la télé avec Papa : le film m'avait fortement impressionnée, je m'en souviens toujours et notamment du dénouement (dommage, moi qui oublie si facilement les intrigues des films que je regarde...).

Mais revenons à Voici les temps des Assassins : avec un Jean Gabin de sa période intérmédiaire disons, plus le jeune premier des années 30 et pas encore le vieux barbon des années 60-70. Le film est de 1956, année de ma naissance donc, et je trouve fascinant de regarder à travers un film une époque que je n'ai pas connue même si j'existais ! J'essaye de me représenter que mes parents s'habillaient peut-être de cette façon, ou bien vivaient dans ce genre de maison... L'héroïne est jouée par Danièle Delorme, ravissante et excellente dans ce rôle de manipulatrice sans scrupules.

Bien sûr le film est daté, et à mes yeux de spectatrice de 2016 (soixante ans plus tard) rempli d'invraissemblances psychologiques. Malgré tout je ne me suis pas endormie (critère de qualité du programme que je regarde !) et j'ai pris beaucoup de plaisir à suivre cette histoire. Surtout que le suspense dure assez longtemps : est-ce que Jean Gabin va se faire avoir ou bien se rendra-t-il compte à un moment donné de l'intrigue dans laquelle il est tombé ? Le film est à cet égard assez manichéèn : les gentils d'un côté, les méchants de l'autre, c'est assez clair.

 

Ce fut donc une découverte, et un des aspects les plus intéressants du film pour moi fut de voir ce qu'étaient les Halles avant leur disparition : ce gigantesque marché au coeur de Paris. Les premières minutes du film en offrent une magnifique vision, très réaliste. Il y a aussi la "guiguette" sur les bords de la Seine ou de la Marne, et quantité d'autres aperçus de ce qu'était la vie des Français des années cinquante : bien plus pauvres que ceux d'aujourd'hui bien sûr, les intérieurs choquants à nos yeux dans leur nudité en témoignent.

J'ai aussi beaucoup aimé la manière de filmer de l'époque : moins de gros plans que de nos jours, plus de vues d'ensemble sur les personnages ce qui est finalement beaucoup plus agréable pour le spectateur.



17/10/2016
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 5 autres membres