Rhode au jour le jour

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élections en Grèce

Dans quelques jours ce seront les élections législatives en Grèce, où tout le monde prévoit une grande victoire du parti de gauche Syriza.

Ce parti veut renégocier la dette grecque, mettre un frein aux réformes structurelles, redonner du pouvoir d'achat et relancer la croissance. Au prétexte que le peuple grec a déjà beaucoup payé et souffert : c'est ce que disait un parlementaire Siyiza ce matin sur France Inter. Trente pour cent de la population vivrait en-dessous du niveau de pauvreté, n'a plus accès aux soins etc.

D'abord je ne sais pas dans quelle mesure c'est exact.

Et surtout : en quoi cela est-il si choquant ? n'est-ce pas le cas de bien d'autres pays d'Afrique et du Moyen-Orient ? La Grèce était quand elle a rejoint la CEE à l'époque (1981) un pays sous-développé, du tiers monde. Rien n'indique qu'elle n'en soit plus un : quels sont les produits grecs qui se vendent à l'étranger ? si 30 pour cent de la population vit au-dessous du seuil de pauvreté, n'est-ce pas parce que le pays est fondamentalement pauvre ? qu'il ne produit pas de richesses ? au nom de quoi les Grecs seraient dispensés de subir la logique économique qui s'impose au monde entier ?

Le fait d'appartenir à l'Union Européenne ne doit pas mettre la Grèce à l'abri de ses obligations : que ce pays ait depuis 40 ans vécu au-dessous de ses moyens (comme les autres d'ailleurs) et que sa population ait connu une augmentation spectaculaire de son niveau de vie QUI NE REPOSAIT SUR AUCUNE CREATION DE RICHESSE NATIONALE, ne vaut pas garantie que cette situation doive perdurer. Surtout quand ce sont les autres citoyens de l'Union qui risquent d'en payer l'addition.

 

Alors désolée, mais je n'ai que peu de compassion pour tous ces "pauvres" Grecs qui n'ont pas payé leurs impôts pendant des décennies, ont fraudé massivement le fisc, obtenu des subventions de Bruxelles injustifiées à la limite de l'escroquerie : ça, on ne l'entend pas souvent dans la bouche des Grecs. Ils préfèrent se lamenter sur les sacrifices exigés par "Bruxelles". Que leurs milliardaires commencent à payer des impôts ! et leurs popes !

Les chantiers sur lesquels la Grèce s'était engagée ne sont que très partiellement entamés et dans nombre de cas la situation reste inchangée. C'était une erreur de faire entrer la Grèce dans l'Europe dont elle ne partage pas les traditions démocratiques et la culture politique, encore plus de la faire entrer dans l'euro. Elle y est, pour notre malheur, mais qu'ils ne viennent pas se faire plaindre en plus !



22/01/2015
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