Rhode au jour le jour

juste quelques "tips" pour trouver le bonheur là où il est (lus dans le NRC Wetenschap du 23 novembre). Ca fait très message de l'évangile, donc a priori rien de nouveau sous le soleil. Et peut-être nous porterions tous un peu mieux si nous suivions ces conseils vieux de 2000 ans...

Comment être (plus) heureux :

1- l'argent peut faire le bonheur, parfois

Il faut acquérir plutôt des expériences vécues (vacances, sorties, cours) que des choses matérielles. On se lasse plus vite des objets, et on les compare plus facilement avec les "choses" des autres, ou avec d'autres nouvelles sur le marché, ce qui fait qu'on est vite déçu parce que l'on a.

Alors qu'on profite encore de ses expériences même quand elles appartiennent au passé. Peut-être même plus : du camping par un temps glacial n'est guère drôle sur le moment, mais fait une bonne histoire à raconter par la suite.

Et les gens sont finalement la somme de leurs souvenirs, de leurs expériences. Il vaut mieux louer les objets que les acheter.

2- on devient heureux en étant "gentil" (sans la connotation gnan-gnan) pour les autres

Celui qui se sent malheureux et souvent trop centré sur lui-même. Aider les autres aide justement à prendre de la distance par rapport à soi. Les enquêtes montrent qu'on devient plus heureux quand on fait des cadeaux ou qu'on donne pour des bonnes actions.

Une étude pas encore publiée montre que des personnes qui avaient reçu pour consigne d'être "gentilles" pendant quatre semaines avec leurs collègues de travail (qui n'étaient pas au courant), se sont senties mieux de même que les personnes qui avaient reçu leurs attentions. Trois mois après la fin de l'expérience l'effet s'en faisait encore sentir ! et certaines parmi les personnes qui faisaient l'objet de ces gentillesses commencèrent d'elles-mêmes à rendre la pareille, ce qui fut très bénéfique pour l'ambiance au travail !

Mais il faut absolument résister au besoin de se comparer avec d'autres mieux lotis, sinon on court le risque d'en souffrir. Il faut dire "stop" quand on commence à se comparer à quelqu'un qui a plus de succès.

3- ce sont les  petits détails qui comptent

Les hommes redoutent en général les accidents graves, mais ce sont les petits événements quotidiens qui influencent le plus notre sentiment de bien (ou de mal) être . Par exemple, si la circulation est bloquée, si une conversation télephonique avec sa mère ne s'est pas bien passée. Quand il s'agit d'un problème vraiment sérieux, nous passons en mode "crise" : nous pensons plus clairement pour trouver une solution, nous cherchons de l'aide et du soutien, en gros nous faisons face. Tandis que nous ne réagissons pas de même face aux petits accidents. Pourtant cela nous aiderait. Exemple : on peut souffrir plus d'un mal au genou que d'une jambe cassée, parce que pour la jambe cassée on prend les mesures adéquates.

En résumé : cessons d'attendre en nous plaigant, agissons.

4- l'usure ne signifie pas qu'il faille tout plaquer

Hélas pour nous, les hommes s'habituent à tout, même à un boulot de rêve ou à un partenaire idéeal. Mais au lieu de partir impulsivement à la recherche de quelque chose de nouveau, on peut aussi combattre l'ennui.

Il faut se remémorer comment c'était avant ce boulot (ou ce partenaire). Il faut faire attention aux points positifs. On peut aussi faire pendant toute une journée comme si c'était vraiment la dernière fois qu'on est au travail, ou avec sa famille. Il faut essayer de faire des choses nouvelles, inattendues, avec son partenaire.

Et s'il nous a blessé, il faut pardonner : ça aide vraiment.

5- Et il faut se souvenir que le meilleur est à venir !

Les plus belles années de la vie ne se trouvent probablement pas dans le passé, mais dans l'avenir. Les personnes âgées sont en moyenne plus heureuses et plus stables que les plus jeunes, c'est ce qui ressort des études. On ne sait toutefois pas encore clairement à quel âge les hommes expérimentent leurs émotions les plus positives : certains penchent pour courant de la soixantaine, d'autres pour la fin des années soixante-dix...

(ce qui précède ne reflète donc pas ma façon de penser, même si je suis plutôt d'accord sur les principes. Il s'agit d'un article de journal. Vous en ferez ce que bon vous semble !)