Ukraine (suite)
Lu un article désarmant de naïveté dans le NRC de lundi, écrit par un Ukrainien très idéaliste (trop sans doute) : l'Europe comme un idéal à atteindre, un rêve, une déesse. Et puis quoi encore !
Je dois être devenue très cynique pour ne pas réagir positivement à ce genre de déclaration. Mais je crois fermement que ce n'est pas ce dont les Ukrainiens quels qu'ils soient, ont besoin en ce moment précis.
Comme le journaliste de F.Inter l'autre soir au Télephone sonne : "est-ce que Poutine a perdu ?".
Mais il faut justement à tout prix éviter de poser le problème en ces termes ! Ce genre de vocabulaire polarise au lieu de faire retomber la pression. Nous n'avons aucun intérêt (nous à l'Ouest) de rendre les Russes méfiants, inquiets, ou pire humiliés. Il y a une carte à jouer, dans l'intérêt des Ukrainiens qui ont le droit de choisir leur régime et leur président. Leur avenir leur appartient, si nous nous en mêlons de trop près (ces délégations de ministres et de représentant de l'Union qui se suivent à Kiev) le résultat risque d'être désastreux : voir ce qui se passe déjà en Crimée.
En plus de toutes ces raisons, nous n'avons pas d'argent à leur prêter : et c'est quand même "le nerf de la guerre". Décidément, je suis devenue bien cynique...
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