Rhode au jour le jour

Entendu l'autre jour sur Radio Classique que j'écoute à l'ordi, l'interview d'une écrivain que je ne connaissais pas, à propos de son dernier livre sur Marie-Antoinette (après vérification sur amazon, il semblerait que le bouquin soit nul mais là n'est pas la question).

Bien évidemment elle y parle de la façon dont la Reine fut traitée pendant la Révolution après son arrestation, pendant son procès et jusqu'à son exécution. Il n'y a vraiment pas de quoi être fier pour les Français d'avoir traité cette femme de façon si cruelle, si inhumaine, si honteuse en somme.

L'auteur parlait entre autres du "peuple" qui l'a insultée tout le long du trajet de sa cariole jusqu'à la guillotine : il faudrait oser plutôt parler de "populace". Car la populace, dans tous les pays, ce n'est jamais bien beau. Là où les pires excès sont commis, on trouve toujours la même populace assoiffée de violence et de vengeance sommaire. C'était pareil pendant la dernière guerre, au moment de la libération (les excès de l'épuration), ce fut la même chose pendant la révolution bolchevique et ensuite sous la dictature soviétique. C'était encore cette populace qu'on retrouve au premier plan dans les exactions commises en Allemagne sous le régime hitlérien.

Alors j'ai peur, peur que cette populace ne revienne un jour au pouvoir : quand on a le sentiment d'être laissé pour compte, et que les autres s'en sortent mieux, il est tentant de s'en remettre à un parti qui promet de faire le nettoyage et de rendre sa dignité à chacun. Méfions-nous de ce genre de prophètes ! La populace au pouvoir c'est la porte ouverte à tous les excès, sans encadrement et sans sanction. C'est de ce danger que nous protègent nos institutions démocratiques au premier rang desquelles les représentants du peuple, les députés.

Quand ils sont tellement discrédités que le peuple (lire la populace) en arrive à prendre les choses directement en mains, on peut être sûr qu'il n'en sortira rien de bon. Comme avec les référendums.