Rhode au jour le jour

ou le manque de vision de nos dirigeants politiques.

Décidément je suis à chaque fois plus que d'accord avec cette journaliste : c'est comme si c'était moi qui écrivais (sauf qu'elle a plus d'informations et certainement plus de talent !)

Je vais essayer de traduire quelques unes de ses phrases choc de samedi dernier (NRC zaterdag 18 april 2015) :

- l'Europe ne marche pas bien, parce que "bijna alle Europese landen worden bestuurd door middelmatige politici die vooral aan zichzelf denken en aan het belang van hun eigen land" soit presque tous les pays européens sont gérés par des hommes politiques de moyenne envergure qui pensent avant tout à eux et aux intérêts de leur pays

- "28 eurocommissarissen, dat zijn er te veel... maar bij nader inzien wil niemand zijn commissaris kwijt", soit 28 eurocommissaires c'est trop... mais à y regarder de plus près personne de veut perdre son commissaire

- à la question du pourquoi les chefs de gouvernement se comportent-ils ainsi, elle répond : "omdat ze steeds minder relevant worden" soit parce que leur rôle est devenu de moins en moins important

- et encore : "vroeger probeerden politici kiezers te overtuigen dant hun visie de juiste was. Nu kijken ze wat kiezers willen, nationale kiezers bepalen hun agenda" soit avant les hommes politiques essayaient de convaincre leurs électeurs de la justesse de leur ligne. Aujourd'hui ils regardent ce que veulent les électeurs, ce sont des électeurs nationaux qui décident de l'agenda.

- et en conclusion : "Europeanen moeten weer eens leiders kiezen die Europa serieus nemen", soit il est temps que les Européens se choisissent des leaders qui prennent l'Europe au sérieux.

On ne pourrait être plus clair. Hélas, tout porte à croire qu'une fois de plus on prendra les mauvaises décisions, c'est-à-dire celles qui offrent le moins de difficultés à être mises en oeuvre parce qu'au final elles ne changent pas grand-chose et ne gênent personne. Ou l'art de reculer pour mieux sauter, ou pour mieux chuter ?