Rhode au jour le jour

Comme le 11 novembre de cette année (2017) tombait un samedi il n'y avait vraiment rien d'autre à faire qu'aller au cinéma, ou se regarder des DVDs : c'est ce que j'ai fait car ma pile de films à regarder ne fait qu'augmenter !

C'est ainsi que j'ai regardé Barry Lyndon de Stanley Kubrick, jamais revu depuis Paris où je l'avais vu à sa sortie je crois. 3 heures quand même ! Avec cette belle bande sonore devenue archi-connue (Handel, Schubert, Bach...) et dans la 1ère partie du film surtout ces images splendides qui sont toutes des tableaux de peinture de l'époque : Gainsborough paraît-il. Un vrai régal pour les yeux en tous cas, augmenté encore par la richesse des costumes : aussi bien les unformes des soldats que les robes (Louis XV !) des femmes sont une splendeur.

Et j'ai revu cette histoire avec plaisir, car j'avais tout oublié. C'est Olivier Lecomte notre professeur de cinéma à l'UDA qui nous a parlé du film l'autre semaine, ce qui m'a immédiatement donné envie de l'acheter pour le revoir. Aucun regret.

J'ai continué dans un tout autre genre, avec "Mighty Aphrodite" de Woody Allen, film que nous avions vu lui aussi au cinéma à sa sortie (nous habitions encore aux Pays-Bas) : nous avions beaucoup ri à l'époque et je gardais un bon souvenir de cette histoire alambiquée avec interventions d'un choeur grec tout au long du film (filmé dans le théâtre antique de Taormina d'après moi mais je n'ai pas retrouvé la mention au générique). Mira Sorvino surtout était absolument adorable dans ce rôle de prostituée malgré elle, fraîche et innocente.

J'avoue que j'ai trouvé le film moins comique aujourd'hui qu'à l'époque : je comprends qu'on le considère comme un Allen mineur, mais il fait passer un bon moment, avec des épisodes très drôles bien sûr et un Woody Allen en arrangeur de mariages plutôt inattendu.

Hier dans ma foulée j'ai mis "Matrimonio all'italiana" de Vittorio de Sica (oui, celui-là même qui jouait le diplomate italien dans Madame de... !) avec Sophia Loren au sommet de sa beauté et de son talent, et Marcello Mastroianni charmant et veule. Le film est de 1964 mais il vieillit bien je trouve : les acteurs sont bien sûr excellents (je comprends mieux la réputation de Sophia Loren maintenant, même si son genre de beauté n'est pas celui que je préfère), et entourés d'une galerie de personnges secondaires typiquement italiens (le prêtre !, la vieille mère !) mémorables. Le film oscille entre comédie notamment avec le rôle joué par Mastroianni, et drame mais l'abattage de Sophia Loren emporte tout sur son passage et permet d'éviter de justesse le mélo. Un bon film qui mérite sa réputation de classique et qui vient de chez Opa : nous en avons récupéré quelques uns qu'il avait dû commander à l'occasion, ça me fait plaisir des les avoir.